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Quand Edouard Joseph Janselme, militant engagé, faisait l’objet d’une surveillance assidue des autorités

Industriel forain, mais aussi militant engagé comme propagandiste pour la cause anarchiste, Edouard Joseph Janselme fera l’objet d’une surveillance rapprochée des autorités de police pendant plusieurs années, de 1886 à 1899.

Ses déplacements fréquents entre les villes du sud de la France, souvent à l’occasion des foires, vont générer rapports et télégrammes à l’attention du préfet du Gard et des différents services de police du Sud de la France, mais parfois aussi à l’attention du service de la Sûreté à Paris.

Pourtant considéré comme non dangereux par les autorités (il était propagandiste), durant ces années, ce sont près de 200 rapports et télégrammes qui seront rédigés à l’occasion de chacun de ses déplacements !

Ces documents indiquent les dates et les horaires, la destination, les éventuels accompagnants, le moyen de transport employé et parfois des caractéristiques physiques et vestimentaires. Ils constituent de véritables archives de la vie itinérante d’un industriel forain de cette fin du 19ème siècle !

Le 29 décembre 1898, il adressera un courrier manuscrit au préfet du Gard demandant l’arrêt de cette surveillance alors qu’il ne se déclarait plus comme militant depuis longtemps. Suite à l’analyse de son dossier la surveillance rapprochée cessera en 1899.

Sources : archives départementales du Gard

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