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« Le jour ni l’heure », roman d’Elisabeth BARBIER, 1948

« Devant les Berlingots Mignon, il fallut s’arrêter interminablement. Un athlète ceinturé d’un tablier blanc étirait une masse de pâte rose et mauve autour des crocs nickelés, la battait, la filait, la rebrassait. Il en fit une sorte d’œuf énorme, le ficela de quatre rubans de caramel, se remit à l’étirer …

Une aide prit des ciseaux. Samuel était en extase devant les serpents bicolores que tronçonnait à mesure la femme, en chiques ou en berlingots, selon la grosseur.

Après s’être bourré, outre les frites et les »chichis », de pralines et de nougat noir, sous l’œil méprisant de sa sœur, il consentit enfin à quitter les abords de ses délices, emportant, logée dans sa joue, une chique au caramel pareille à une fluxion dentaire. » (page 59)

Elisabeth BARBIER (de son vrai nom Renée GUERIN), est une romancière et femme de théâtre, née à Nîmes en 1911 et décédée à Avignon en 1996. Autrice de romans à succès, membre du jury du prix fémina, Egalement passionnée de théâtre et amie de Jean VILAR elle participe à la création du festival de théâtre d’Avignon.

Ses livres les plus connus constituent la saga familiale « Les gens de Mogador», écrite entre 1947 et 1961, qui retrace l’histoire de quatre générations de femmes liées au domaine imaginaire de Mogador, près d’Avignon. Une adaptation télévisée de cette saga fut diffusée en 1972 sur la 2ème chaîne de l’ORTF. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Barbier

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