Édouard Joseph Janselme, dit Mignon est né le 30 avril 1845 à Marseille et mort le 17 décembre 1909 à Mèze. Entrepreneur et industriel forain, il est plus particulièrement connu pour avoir créé la marque de confiserie « Berlingots Mignon ». Si l’histoire a surtout retenu Édouard Joseph, il convient également d’associer à ses différentes entreprises professionnelles et militantes, son épouse Joséphine Baptistine Mousson.
Avant de connaître le succès comme industriel forain, Édouard Joseph Janselme et son épouse auront créé plusieurs entreprises, dans des secteurs aussi différents que le commerce de lingerie, le commerce de chaussures ou encore la fabrication d’allumettes qui au milieu du XIXe siècle est une jeune industrie florissante où se côtoient petites entreprises familiales et grandes manufactures.
La création d’un monopole d’État sur la fabrication et le commerce d’allumettes (loi Goulard du 2 août 1872, mise en application le 12 octobre 1874) donnera un coup d’arrêt brutal à l’essor de cette nouvelle industrie et à l’entreprise d’Édouard Joseph qui comme les autres, est mise en expropriation. L’affaire des époux Janselme prend progressivement de l’importance et de simple banquiste, il s’installe bientôt forain avec comme activité principale la fabrication et la commercialisation de confiseries
Au fil des unions des enfants des deux époux (ils en auront 6), les foires du sud de la France voient l’installation régulière de nouveaux établissements de confiserie « Berlingots Mignon ». En 1894, le personnage du « Marchand de berlingots Mignon » sera introduit dans « Nîmes pittoresque », une revue en 3 actes et 5 tableaux d’Abel Marcillac et Hippolyte Tartanac, qui sera donnée au théâtre d’été de Nîmes.
Si Édouard Joseph Janselme était entrepreneur, il était également très engagé politiquement au sein du mouvement libertaire et profitait de son activité foraine pour distribuer de nombreux journaux et textes de propagande sur toutes les foires du sud de la France.
Il sera responsable du groupe anarchiste de Nîmes jusqu’en 1886. Il décidera de ralentir son activité militante, après le décès de son épouse, qui sera inhumée en janvier 1898, avec le drapeau de la Libre Pensée.
A l’occasion de la révolte des vignerons, lors de la manifestation du 2 juin 1907, en soutien au mouvement des viticulteurs, il aurait placardé sur sa façade « Le raisin pour le vin, le sucre pour les berlingots ! ».
Cette pensée politique libertaire se traduira aussi dans les prénoms donnés à plusieurs de leurs enfants et descendants, avec des « Socrate », ou encore « Marat », « Spartacus » et « Liberté Chérie ».
Le dictionnaire des anarchistes (collection « Le Maitron ») consacre une fiche bibliographique à l’activité militante d’Edouard Joseph Janselme.
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